Le rapport entre mégots et océans ne saute pas forcément aux yeux. Pourtant, dès lors que l’on a pris conscience du problème, on se rend compte que l’on trouve de nombreux mégots sur le sable ou dans les galets. Est-ce que cela est véritablement important ?
Mégots et océans : quelle relation ?
Les restes de cigarettes que l’on peut trouver sur les littoraux ne constitue pourtant que la partie émergée d’un gigantesque iceberg.
Cela signifie simplement qu’ils ont été poussés par le ressac sur le sable où ils constituent indéniablement en premier lieu une pollution visuelle. Il ne faut cependant pas oublier que les oiseaux vont les prendre pour confectionner leurs nids et qu’ils vont ainsi polluer leur habitat avec les substances chimiques que les cigarettes contiennent (quelques milliers).
Les vagues peuvent, avec la marée montante, reprendre les mégots qui vont s’éloigner vers le large. Si l’on sait que le plastique est un fléau pour les océans et les milieux aquatiques en général (aucun n’est épargné), les mégots sont classés en seconde position en tant que pollueurs.
Avalés par les poissons, les cétacés et certains mammifères, y compris par erreur au moment d’attraper une proie, ils vont aussi se déposer sur les coraux et les récifs marins avec tout ce que cela peut engendrer comme dégâts sur la qualité de l’eau et donc les conditions de vie de la faune et de la flore sous-marines mais aussi des berges par exemple.
Comme il n’est pas envisageable de demander aux fumeurs d’arrêter de fumer, on peut quand même les inciter à faire plus attention à l’endroit où ils mettent leurs mégots. Car en faisant cela et que cela devienne un réflexe, ils peuvent stopper cette pollution, mais aussi contribuer au recyclage des mégots et ses conséquences positives (parfois inattendues).
Comment recycler les mégots de cigarettes et quelles suites possibles ?
Comme pour d’autres choses, il existe des entreprises de recyclage pour les mégots. Pour œuvrer, néanmoins, ces dernières ont besoin que les restes de cigarettes ne leur soient pas envoyés avec d’autres déchets.
C’est pourquoi elles ont élaboré et mis en vente des cendriers de collecte. Certains d’entre eux (il en existe différents modèles en termes de forme, de taille notamment) possèdent des jauges afin de savoir si les sacs sont suffisamment remplis pour être envoyés en centre de recyclage.
Là-bas, les mégots sont décortiqués pour séparer les éléments que l’on peut y trouver. Le papier est mis de côté et sera valorisé par d’autres entreprises de recyclage plus classiques. Les brins de tabac sont soigneusement conservés car ils trouvent leur place pour améliorer un compost ; ce mélange d’éléments organiques qui sert à enrichir la terre des jardins.
Enfin, l’acétate de cellulose se révélant un isolant des plus efficaces, il offre une alternative supplémentaire aux particuliers et aux entrepreneurs qui veulent isoler plus efficacement leur habitation ou encore leur structure.
Bien entendu, savoir que les mégots peuvent être recyclés peut donc inciter les personnes concernées à faire plus attention ou motiver d’autres pour ramasser les mégots afin de se rapprocher des structures qui possèdent les fameux cendriers de collecte.
Mais on peut voir plus loin. Les français en quête de sens, pourraient trouver ces solutions formidables et être à l’origine de nouvelles idées pour transformer les mégots et autres éléments pollueurs. Cela peut les inciter à quitter à emploi qui ne leur plait plus pour se sentir utiles ou plaire à des jeunes en quête d’un premier travail. Bref, le recyclage de mégots ouvre des perspectives en termes d’avenir à différents niveaux.